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L'architecture bouge, parce que la ville bouge, parceque le monde change. Vite, toujours plus vite. Développement durable, explosion démographique, exode rural, migrations de masse, mégapoles...Le monde de demain sera massivement urbanisé: nous ne devons pas le rater une nouvelle fois. Architectes et urbanistes travaillent pour des villes meilleures, plus respirables, plus civilisées. |
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Anna Heringer, l’architecte anti saccage.
Son but est essentiellement l'aide au développement. Mais le résultat est supérieur, esthétiquement, à ce que nous avons, nous, ici, dans le monde riche. Comme disait une boutade publicitaire : il y a moins bien, mais c'est plus cher... Est-il possible que, contrairement à ce qui se contruit dans 99% des chantiers dans le monde, le bâtiment qui surgit de terre ne constitue pas une baisse irrémédiable de la qualité visuelle de l’environnement ou il est censé s’intégrer, mais soit, au contraire, un mieux, ou pour le moins, ne change rien en mal ? Est il de plus possible que, dans des pays ou le revenu est inférieur à un ticket de métro par jour, un programme d’une certaine importance (école, dispensaire…) soit réalisable par les gens du village et se passe de tout l’attirail, coûteux et polluant, de la construction industrialisée (béton armé, parpaing creux, tôle ondulée, verre ), dont le résultat, invariablement, ajoute la laideur à la misère?
Au Bengladesh, au Yemen, dans de nombreuses région d’Inde ou d’Afrique noire, les gens n’ont rien. Anna Heringer est une jeune architecte allemande écologiste et pleine de talent. Elle a décidé, pour offrir aux paysans les plus pauvres de la planète les moyens de se sortir de la misère par eux même, de tourner le dos aux techniques que l’on utilise dans le monde développé, qui ne sont que rejet de savoirs-faire millénaires que l’on nous a fait stupidement désapprendre, et de repenser intégralement le problème en s’inspirant des techniques vernaculaires encore vivaces dans certaines région du monde dites « sous développées ». Elle a recréé une architecture manuelle, écologique, qui est basée sur une règle sans concession : utilisation exclusive de matériaux locaux. Le résultat : c’est beau, et c’est beau automatiquement. Etait-il si difficile de comprendre que l’usage du PVC, du verre, de blocs en agglo-béton est une horrible intrusion dans une harmonie millénaire que l’on bouleverse ? Cela fonctionne toutefois parceque l’architecte ne fait aucune concession aux matériaux industriels : il n’y a pas une huisserie en fonte d’alu ou en PVC, pas une plaque de tôle ondulée, pas une vitre float, pas un porteur en béton, pas une tige d’acier. Il semblerait ainsi que l’architecture (car Anna Heringer est une vraie architecte dont les dessins sont très étudiés) est un art qui doit impérativement être manuel pour ne pas être une pollution visuelle en plus d’environnementale. Est-ce pourtant si étonnant qu’un savoir-faire vernaculaire millénaire, donc, nécessairement, plus riche en expérience technique que le premier DPLG venu qui va nous empiler dix dalles de béton, les couvrir d’un rideau et appeler cela un « immeuble », donne de meilleurs résultats ? |
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